La Toussaint, fête de l’espérance
Souvent confondue avec le jour des morts, La Toussaint est, pour beaucoup, synonyme de tristesse.
C’est en réalité une « fête de famille » rassemblant, joyeusement, tous les chrétiens sur terre et au ciel dans la communion des saints.
Origines
La solennité de La Toussaint s’est affirmée au cours du premier millénaire chrétien comme une célébration collective des martyrs.
Dès le IVème siècle, l’Eglise syrienne consacre un jour pour fêter les martyrs, déjà innombrables. Trois siècles plus tard à Rome, le Pape Boniface IV consacre le Panthéon, le dédiant à la Vierge Marie et à tous les saints.
C’est en 385, que la fête de La Toussaint est fixée au 1er novembre, sans doute pour christianiser les païens qui fêtaient à la même date « la Samain» marquant le début de la période sombre.
Cette fête, devenue celle d’Halloween (littéralement « All Hallows Eve » signifiant « veille de La Toussaint »), s’est conservée dans le folklore irlandais. Elle s’implante aux États-Unis avec l’arrivée des émigrés irlandais à la fin du XIXème
siècle.
Les deux fêtes s’opposent : L’une est la fête de la peur, l’autre de la joie, et de la communion avec les saints.
« La sainteté n’est pas dans telle ou telle pratique, elle consiste en une disposition du cœur qui nous rend humbles et petits entre les bras de Dieu, conscients de notre faiblesse et confiants jusqu’à l’audace en sa bonté de Père. »
(NV 3 août 1897)
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (1873-1897)
« Le linceul n’a pas de poches »
Nous croyons que ce n’est pas au tombeau que se termine toute vie humaine, mais au contraire, que toute vie humaine est appelée à la contemplation éternelle de Dieu, à vivre avec Dieu pour toujours.
Par l’espérance de la vie éternelle, nous prenons conscience que chacun de nos actes retentissent dans l’éternité.
Cela nous pousse à l’action car nous croyons qu’il faut embellir ce monde, et laisser aux futures générations un monde plus juste et fraternel.
Comme le souligne le Pape François, le chemin de la sainteté passe aussi par l’action et « l’exercice responsable et généreux de notre propre mission ».
C’est en cela que La Toussaint nous montre l’importance de l’espérance, désormais oubliée dans notre monde sans Dieu, ni foi, où compte plus que tout « l’avoir » et non plus « l’être ».
Comme le rappelle l’expression « le linceul n’a pas de poches », nous n’emporterons rien de matériel, simplement des gestes d’amour désintéressé.
Notre vie au Ciel commence dès aujourd’hui comme l’évoque l’évangile de Béatitudes et en particulier les versets suivants,
conjugués au présent :
« Heureux les pauvres de cœur, le Royaume de Cieux est à eux.
Heureux les persécutés pour la justice, le Royaume des Cieux est à eux. »
L’espérance de la sainteté est bien vivante et chaque jour est une occasion de conversion.
Sources :
- Angélus de Benoit XVI, solennité de la Toussaint
- Pape François, Gaudete et exsultate : Exhortation apostolique sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel
- Article de la Conférence des Evêques de France
Commémoration des fidèles défunts
Le 2 novembre, jour de prière pour les défunts, est consacré à la mémoire de tous les défunts de nos familles.
C’est l’occasion de prier pour tous ceux que nous avons aimé et qui ont rejoint le Père, mais également pour nos aïeux partis depuis beaucoup plus longtemps et dont nous n’avons pas souvenir.
Entre les morts et les vivants, un indéfectible lien subsiste, l‘amour demeure par delà la mort et la relation continue d’exister en passant par l’esprit.
La prière est un des moyens de concrétiser cette relation.
Prier pour les morts c’est aussi découvrir la communion des saints, car ils prient pour nous comme nous prions pour eux, ainsi la prière traverse le ciel et le temps.
Il est possible de dire un « Notre Père » ou un « Je vous salue Marie » à l‘intention des morts, de confier aux défunts nos joies, nos peines en leurs demandant de prier pour nous.
Fleurir les tombes et y déposer une lumière est également un moyen d’exprimer notre amour pour eux.