Aider activement à vivre

Le Conseil permanent de la Conférence des Évêques de France a réagit lundi 19 septembre 2022 à l’avis du CCNE sur la fin de vie dans le journal « Le Monde » :
les évêques émettent des réserves sur cet avis. Ils attirent l’attention sur la nécessité de développer les soins palliatifs plutôt que le suicide assisté.

Tribune du Conseil Permanent, parue dans le journal Le Monde le 19 septembre 2022

Déclaration de Mgr d’Ornellas, archevêque de Rennes et responsable du groupe de travail «Bioéthique de la Conférence des évêques de France

Mercredi 14 septembre 2022 à l’occasion de la publication de l’Avis 139 “Questions éthiques relatives aux situations de fin de vie :

autonomie et solidarité” du Comité Consultatif National d’Éthique pour les Sciences de la Vie et de la Santé.

Magnifique plaidoyer pour les soins palliatifs

L’Avis du CCNE est un magnifique plaidoyer pour les soins palliatifs. Le CCNE exprime avec finesse et justesse ces soins «essentiels»* à la médecine. Il dénonce les faiblesses de leur mise en œuvre en France, malgré les lois qui les promeuvent comme un droit pour chaque citoyen. Il appelle vigoureusement à un effort de l’État pour que se diffuse partout la «culture palliative» en notre pays. […]

Comment appeler fraternel le geste qui donne la mort à son frère !

Le CCNE jette du brouillard sur la réflexion. Il utilise le même mot «fraternité» pour qualifier à la fois l’aide active à mourir et l’accompagnement par les soins palliatifs. Mais comment appeler fraternel le geste qui donne la mort à son frère qui la demanderait ? […]

«En même temps» les soins palliatifs et l’aide active à mourir ?

Vouloir développer « en même temps » les soins palliatifs et l’aide active à mourir, c’est à la fois favoriser l’expression des désirs individuels d’une mort immédiate, et promouvoir le soin par l’écoute et l’accompagnement de la vie, aussi fragile soit-elle. En définitive, c’est décider de faire peser sur tous le choix cornélien de mourir ou de vivre ! Dans leur écrasante majorité, les médecins des soins palliatifs dénoncent la contradiction entre le soulagement qu’ils savent offrir et la proposition de donner la mort, proposition que les patients seront obligés d’envisager. […]