Soutenons les vocations de notre diocèse !
La vocation est un appel de Dieu, propre à chacun, une voie individuelle qui apporte le bonheur.
Le père Gaël Catalano témoigne :
Vous avez été ordonné en 2021. Comment vivez-vous votre ministère de prêtre ?
En ce dimanche du Bon Pasteur, je voulais réaffirmer la joie de répondre à l’appel du Seigneur. C’est vrai le nombre de prêtre diminue. Mais entre la crainte de l’inconnu et l’exaltation de la mission, j’ai opté pour la seconde option. Honnêtement je ne sais pas comment je vivrai la mission dans 10 ou 20 ans, mais qu’importe. Ce qui m’habite en premier c’est, en reprenant une expression d’un bon ami, devenir un faiseur de pont. Etre faiseur de pont, c’est permettre à ceux qui me sont confiés de franchir la rive pour rejoindre le Seigneur. Le faire connaître, Le faire aimer. Un pont est parfois fragile et il faut le réparer ou le renforcer. Je crois que la plus grande joie de ma vie de prêtre est de donner Jésus dans l’Eucharistie à une personne qui a reçu le sacrement du pardon quelques jours plus tôt. C’est un bonheur immense de voir la réconciliation d’un homme ou d’une femme avec le Seigneur se concrétiser dans la communion eucharistique.
Que diriez-vous à quelqu’un qui a le désir d’être prêtre ?
Je lui poserais deux questions : Aimes-tu le Seigneur ? Aimes-tu les gens ? Si la réponse est oui dans les deux cas, c’est un bon signe. Aimer le Seigneur implique de toujours chercher à le connaître, à approfondir quotidiennement notre propre relation avec lui. Aimer les gens implique de vouloir leur bien, et donc de vouloir leur faire connaître la source de tout amour. Cela demande bien souvent de savoir s’effacer pour laisser la place à Celui qui est la présence véritable et par conséquent à un certain renoncement.
Le père Jean-Pierre Lebrun témoigne :
Comment est née votre vocation ? Comment y avez-vous répondu ?
Enfant, j’en ai beaucoup rêvé. Je voyais des prêtres heureux et je l’étais dans ma vie spirituelle. J’ai parlé de cette possible vocation au moment de ma première communion, sans trop savoir en quoi cela consistait. Le Mouvement Eucharistique des Jeunes (qui ne s’appelait pas MEJ à l’époque) m’a beaucoup formé. J’ai gardé ce questionnement à l’adolescence. Mes parents ne m’en parlaient pas pour me laisser libre. Et puis je suis entré au séminaire. Au cours de ces années, j’ai fait un an de service militaire : c’était une belle expérience de contact avec un autre monde.
Durant ces années de ministère, qu’est ce qui vous a le plus réjoui ?
La confiance que les gens m’accordaient. C’est essentiel d’être en confiance. Partout où l’on va il y a des moments difficiles. Il y a un apprentissage à faire, il faut toujours s’attendre à l’imprévu, dans sa vie intérieure, dans la mission, avec les autres. Mais je peux dire que j’ai été heureux et que je suis heureux. Vivre au cœur d’un peuple, à son rythme, c’est ça notre bonheur. J’ai travaillé avec d’autres prêtres ; il y avait beaucoup de partage. La mission ne se vit pas seul.
Que diriez-vous à une personne qui se pose la question d’une vocation spécifique ?
Il faut se poser la question au moins une fois, sans préjugé. On peut dire qu’on risque gros, mais on est heureux ! Il faut oser songer à un avenir possible d’engagement jusque là. Même si ce n’est pas facile dans ce monde incertain. Ne pas pouvoir s’imaginer comment cela va se passer n’est pas un motif pour ne pas s’engager ! On passe par tellement d’aspects du ministère, avec leurs surprises et leurs imprévus ! La période de discernement est importante.
Quel message pour ceux qui se posent la question de la vocation ?
On a besoin de pasteurs ! On peut être tellement heureux en tant que pasteur ! Ça ne se passe pas toujours comme on l’a rêvé, mais en relisant les évènements avec sérieux, on réalise que c’était le meilleur pour soi.